Assurer
          les conditions de
          scolarisation des élèves
          et des étudiants
      handicapés ou malades
      2003
          est l'année
        européenne des personnes
        handicapées. Le chef
        de l'État a fait de
        l'intégration des
        personnes handicapées
        un chantier prioritaire
        du quinquennat. 
      A
          cet égard les élèves
        handicapés ou atteints
        d'une maladie feront
        l'objet d'une attention
        et d'une vigilance
        particulières du ministère
        de la jeunesse, de
        l'éducation nationale
        et de la recherche.
        Ils ont été trop longtemps
        exclus de l'école.
        Aujourd'hui, même
        si leur scolarisation
        s'est améliorée, trop
        d'inégalités et de
        ruptures marquent
        encore leur parcours,
        entretenant pour leurs
        parents et pour eux-mêmes
        une source permanente
        d'inquiétudes. 
      L'amélioration de
        l'accès à l'éducation, à la
        scolarisation et aux études
        des jeunes handicapés
        de l'école maternelle à l'université,
        constitue un des problèmes
        de société que l'on
        doit résoudre pour
        lutter contre l'exclusion
        civique, politique,
        sociale et professionnelle
        des adultes qu'ils
        seront demain. C'est
        un des volets essentiels
        de la lutte contre
        la fracture scolaire. 
      Aujourd'hui,
          la scolarité constitue
        pour les parents d'enfants
        handicapés ou malades
        un enjeu central et
        une exigence absolue. 
      A
          la rentrée scolaire
        de septembre 2001
        on estimait à plus
        de 103 000 le nombre
        d'élèves atteints
        d'un handicap bénéficiant
        d'une intégration
        scolaire individuelle
        ou collective. 87
        400 enfants et adolescents
        bénéficiaient par
        ailleurs d'une prise
        en charge globale
        (thérapeutique, éducative
        et pédagogique) dans
        les Etablissements
        et services médico-sociaux
        et 6 700 dans des
        Etablissements sanitaires.
        Malgré cela, certains
        jeunes handicapés
        ou malades ne trouvent
        pas leur place dans
        le système. Les décisions
        d'orientation de la
        commission d'éducation
        spéciale (CDES) ne
        sont pas suivies d'effet
        dans 10 000 à 13 000
        cas (estimations du
        centre technique national
        d'études et de recherches
        pour les handicaps
        et les inadaptations
        - CTNERHI). Sans doute,
        pour certains d'entre
        eux, c'est la gravité même
        de leur trouble ou
        la sévérité du handicap
        qui explique cette
        situation, mais pour
        d'autres, ce sont
        les incohérences ou
        les faiblesses des
        dispositifs qui sont
        en cause. 
      Si
          des progrès ont été effectués
        au cours de ces dernières
        années, on constate
        qu'il reste, aujourd'hui
        encore, beaucoup à faire
        pour permettre à ces élèves
        de bénéficier des
        réponses appropriées à leurs
        besoins tout au long
        de leur parcours. 
      Par
          ailleurs, l'expérience
        montre que l'intégration
        d'un élève handicapé entraîne
        des progrès pour l'enseignement
        et l'éducation de
        tous les autres élèves. 
      Pour
          toutes ces raisons
        l'amélioration des
        conditions de scolarisation
        des élèves et des étudiants,
        handicapés du fait
        de maladies invalidantes,
        d'atteintes ou de
        troubles de la communication
        ou de troubles psychiques
        ou encore de déficiences
        mentales, sensorielles
        ou motrices, constituera
        un axe fort de la
        politique du ministère
        de la jeunesse, de
        l'éducation nationale
        et de la recherche.
        L'objectif est de
        faire en sorte que
        chaque élève ait le
        droit à l'école, quels
        que soient ses besoins
        particuliers, quel
        que soit le lieu où il
        se trouve (établissements
        sanitaires, Instituts
        médico-sociaux, domicile,…). 
      Les
          besoins des jeunes
        handicapés ne sont
        pas exclusivement
        d'ordre pédagogique
        ; ils appellent également,
        selon le cas, des
        accompagnements thérapeutiques
        ou éducatifs, des
        aides techniques ou
        humaines, et parfois
        l'accessibilité des
        locaux. C'est donc
        dans le cadre d'une
        action interministérielle
        et en lien étroit
        avec les collectivités
        locales, qui seront
        associées aux décisions,
        que cette politique
        sera conduite. 
      Dès la rentrée 2003,
        des actions seront
        programmées dans le
        cadre d'un plan pluri-annuel.
        La priorité sera donnée
        aux mesures qui permettent
        d'ici cinq ans d'assurer
        effectivement à tous
        les jeunes handicapés
        ou malades une scolarisation,
        la continuité de leurs
        parcours scolaires,
        et d'offrir à leurs
        parents des conditions
        meilleures d'accueil
        etd'écoute. 
      Aujourd'hui,
          les parents n'acceptent
        plus l'orientation
        systématique de leur
        enfant vers les établissements
        spécialisés et sont
        de plus en plus nombreux à exiger
        un accueil dans l'établissement
        scolaire ordinaire
        proche de leur domicile.
        Ils dénoncent les
        difficultés qu'ils
        rencontrent : 
      -
          Le véritable parcours
        du combattant qu'ils
        doivent effectuer
        dans certains cas
        pour trouver une prise
        en charge adaptée
        aux besoins particuliers
        de leur enfant ; 
      -
          La fragilité de
        l'intégration scolaire.
        Chaque passage de
        classe ou de niveau
        d'enseignement (école
        maternelle,élémentaire,
        collège, lycée, enseignement
        supérieur) risque
        de remettre en cause
        la solution trouvée.
        On constate un manque
        de souplesse pour
        le passage d'un établissement
        spécialisé à un établissement
        scolaire ordinaire
        et vice et versa. 
      Ils
          souhaitent recevoir
        un accueil personnalisé au
        sein des commissions
        de l'éducation spéciale.
        Ils attendent que
        soit pris en considération
        le projet d'éducation
        qu'ils ont conçu pour
        leur enfant. 
       Trois
      axes prioritaires
       permettront
        d'atteindre ces objectifs
        et d'articuler l'ensemble
        des mesures envisagées
        :  
        1 - Garantir le droit à la
        scolarité pour tous
        les jeunes handicapés
        ou malades et la continuité des
        parcours scolaires. 
        2 - Former l'ensemble
        des personnels et
        développer la formation
        spécialisée des enseignants
        du premier comme du
        second degré. 
        3 - Améliorer les
        conditions de scolarisation
        des élèves handicapés
        ou malades en préservant
        et développant les
        aides à l'intégration
        scolaire. 
       
           Garantir
          le droit à la scolarité pour
          tous les jeunes
          handicapés ou malades
          et la continuité des
      parcours scolaires
      Le
          nombre d'élèves
        en intégration scolaire
        individuelle et collective
        décroît progressivement
        de la maternelle au
        lycée. En 2001-2002,
        on comptait : 
      -
          Plus de 76000 élèves
        dans le premier degré,
        dont 48 200 élèves
        scolarisés dans 3
        381 CLIS (classes
        d'intégrationscolaire)
        ; 
        - Plus de 20000 élèves
        dans le second degré,
        dont 2 800 élèves
        scolarisés dans 303
        UPI (unités pédagogiques
        d'intégration) ; 
        - Plus de 7000 étudiants
        poursuivant leurs études
        dans l'enseignement
        supérieur. 
      Le
            second degré est le lieu
          où il convient de
          faire porter les
          efforts aujourd'hui.
          Pour cela : 
      -
          Un effort essentiel
        sera conduit pour
        ouvrir 1000 unités
        pédagogiques d'intégration
        (UPI) au collège et
        au lycée au cours
        des cinq ans à venir.
        A terme plus de 10
        000 adolescents handicapés
        supplémentaires fréquenteront
        les UPIdes établissements
        scolaires ; 
      -
          De même les parcours
        de formation professionnelle
        seront favorisés,
        d'une part, en leur
        réservant et en aménageant
        des postes de travail
        dans les sections
        de CAP/BEP et d'autre
        part en ouvrant des
        unités pédagogiques
        d'intégration en lycée
        professionnel dans
        le cadre d'un plan
        quinquennal concerté au
        niveau académique.
        Les voies offertes
        par la mission générale
        d'insertion pour le
        montage de projets
        personnalisés au bénéfice
        de jeunes ne pouvant
        s'inscrire dans des
        cursus traditionnels
        seront également explorées
        ; 
      -
          L'aide à l'orientation
        et l'accompagnement
        vers une insertion
        professionnelle réussie
        sera développée au
        sein descentres d'information
        et d'orientation (CIO). 
      La
            continuité de
          la scolarisation
          des élèves dont
          l'état de santé ou
          le handicap ne permet
          pas durablement
          ou provisoirement
          de fréquenter l'école
          sera également assurée
          : 
      -
          En dispensant une
        formation scolaire
        au sein des établissements
        médico-sociaux et
        sanitaires ; 
      -
          En améliorant le
        fonctionnement des
        Services d'assistance
        pédagogique à domicile
        (SAPAD) qui ne couvrent
        actuellement que 80%
        des besoins. Seulement
        5 900 élèves ont pu
        bénéficier de cette
        aide cette année.
        L'aide aux 7 000 élèves
        concernés en moyenne
        par an sera assurée
        ;- En améliorant la
        mise en œuvre des
        projets d'accueil
        individualisé (PAI).
        Une circulaire va être
        co-signée prochainement
        par 4 ministères (ministère
        de l'intérieur, de
        la sécurité intérieure
        et des libertés locales/
        ministère de la jeunesse,
        l'éducation nationale
        et de la recherche/
        ministère de la santé,
        de la famille et des
        personnes handicapées-
        secrétariat d'Etat
        aux personnes handicapées/
        ministère de l'agriculture,
        de l'alimentation,
        de la pêche et des
        affaires rurales)
        ; 
      -
          En demandant à l'ensemble
        des académies d'assurer
        le suivi scolaire
        des élèves du second
        degré hospitalisés
        dans les 27 CHU. Une
        enquête est en cours
        pour faire l'état
        des lieux des moyens
        existants et des besoins
        persistants ;- La
        complémentarité avec
        les formations dispensées
        par le Centre national
        d'enseignement à distance
        (CNED) sera favorisée,
        chaque fois que nécessaire. 
      Le
            nombre d'étudiants handicapés
          s'est sensiblement
          accru ces dernières
          années (7
          500 rentrée 2002).
          Ils poursuivent
          des études de plus
          en plus longues
          ; 50 d'entre eux
          sont actuellement
          doctorants. La mise
          en place d'un réseau
          de responsables
          d'accueil bénévoles
          des étudiants handicapés
          a contribué à faciliter
          leur accès aux études. Pour
          faciliter la vie
          de ces étudiants
          et accroître leur
          accès aux études
          et aux campus universitaires
          : 
      -
          Un état des lieux
        sur l'accessibilité de
        l'ensemble des établissements
        de l'enseignement
        supérieur sera achevé pourla
        rentrée 2003 ; 
      -
          La création d'une
        permanence d'accueil
        clairement identifiée
        (personne et lieu)
        dans les établissements
        d'enseignement supérieur
        sera mise en place
        dès la rentrée 2003.
        Ces personnels seront
        placés sous la responsabilité du
        responsable d'accueil
        et de la coordination
        pédagogique de l'établissement.  
      Afin
          d'améliorer
        l'accueil, l'écoute
        et l'information des
        familles rencontrant
        des difficultés pour
        scolariser un élève
        handicapé ou malade,
        dès la rentrée 2003
        et au cours des cinq
        ans à venir, sera
        créé un centre de
        ressource pour l'enfance
        et l'adolescence dans
        chaque département
        proche des commissions
        de l'éducation spéciale. 
       
           Former
          les personnels et
          développer, en réactualisant
          les modalités et
          les contenus, la
          formation spécialisée
          des enseignants
          du premier comme
      du second degré
      Chaque
          enseignant rencontrera
          plusieurs élèves
        présentant des besoins
        particuliers au cours
        de sa carrière.  
      Les
          enseignants spécialisés
        sont tous des enseignants
        du premier degré.
        Actuellement de nombreux
        emplois spécialisés,
        souvent très difficiles,
        sont tenus par des
        personnels non spécialisés.
        Selon les cas, cela
        peut représenter un
        quart à un tiers des
        emplois. Les formations
        spécialisées conçues
        pour les enseignants
        du premier degré sont
        peu attractives et
        contraignantes.  
      Très peu d'enseignants
        du second degré sont
        formés. Il devient
        urgent de construire
        des modules de formation
        spécialisée pour répondre à leurs
        attentes. 
      Pour
            résoudre
          ces difficultés,
          le ministère de
          la jeunesse, de
          l'éducation nationale
          et de la recherche
          mettra l'accent
          sur la formation
          de l'ensemble des
          personnels : 
      -
          Une sensibilisation
        au cours de la formation
        initiale et des modules
        de formation continue
        seront mis en place
        dès la rentrée scolaire
        2003 au sein des instituts
        universitaires de
        formation des maîtres
        (IUFM) pour tous les
        enseignants des premier
        et second degrés au
        cours des 5 ans à venir
        ; 
      -
          Des modules de formation à l'animation
        des équipes éducatives
        seront mis en place
        pour les Directeurs
        d'école ; 
      -
          Les formations CAAPSAIS
          jusqu'alors
        réservées aux seuls
        enseignants du 1er
        degré, seront repensées
        et des formations
        spécialisées seront
        proposées aux enseignants
        du second degré ; 
      -
          Chaque directeur
        d'IUFM devra constituer
        une équipe de formateurs
        compétents en matière
        d'AIS en coordination
        avec le CNEFEI (centre
        national d'études
        et de formation pour
        l'enfance inadaptée)
        appelé à se transformer
        en institut d'enseignement
        supérieur ; 
      -
          La formation des
        personnels d'encadrement
        de l'éducation nationale
        sera repensée ; 
      -
          Un module de formation
        sur l'accessibilité des
        personnes handicapées
        dans tous les bâtiments
        des établissements
        scolaires et des établissements
        d'enseignement supérieur
        sera intégré aux études
        des futurs architectes
        et ingénieurs ; 
      -
          Les assistants d'éducation qui assureront
        les fonctions qualifiante " d'auxiliaires
        de vie scolaire " auprès
        des élèves handicapés
        recevront une formation
        qualifiante en cours
        d'emploi. 
       
           Améliorer
          les conditions de
          scolarisation des élèves
          handicapés ou malades
          en préservant et
          développant les
          aides à l'intégration
      scolaire
      Pour
          atteindre cet objectif,
          il est nécessaire
        de mieux coordonner
        les ressources locales
        en concertation et
        complémentarité avec
        les autres ministères
        concernés, les collectivités
        territoriales et les
        associations de parents.
        Toutes les initiatives
        qui permettront d'apporter
        les réponses aux besoins
        particuliers des jeunes
        handicapés au plus
        proche de leur milieu
        de vie seront encouragées.
        Pour cela : 
      -
          Les recteurs mettront
        en place un groupe
        de pilotage académique
        en relation avec le
        préfet et la direction
        régionale des affaires
        sanitaires et sociales
        (DRASS) pour une planification
        et répartition concertées
        des moyens entre les
        départements ; 
      -
          Les inspecteurs
          d'académie, directeurs
        des services départementaux
        de l'éducation nationale
        (IA DSDEN coopéreront étroitement
        avec les directeurs
        départementaux des
        affaires sanitaires
        et sociales (DDASS)
        et les collectivités
        territoriales pour élaborer
        des projets locaux étroitement
        coordonnés. Un partenariat,
        nécessitant des négociations
        fortes, doit s'instaurer
        entre l'éducation
        nationale, la direction
        départementale des
        affaires sanitaires
        et sociales, les collectivités
        territoriales et les
        associations gestionnaires
        afin de coordonner
        l'action de chacun,
        dans le cadre notamment
        : 
        - de l'élaboration
        des schémas départementaux
        sanitaires et médico-sociaux 
        - de l'élaboration
        de la carte scolaire. 
      Comme
          il n'est de politique
          effective
        que si elle est évaluée,
        l'usage d'indicateurs
        communs permettant
        de suivre les évolutions
        (les progrès et les
        manques) sera proposé aux
        groupes départementaux
        de coordination Handiscol,
        réactivés au sein
        des comités départementaux
        consultatifs des personnes
        handicapées (CDCPH).
        Il est indispensable
        que, chaque année,
        un bilan de la situation
        départementale puisse être
        présenté aux parents
        d'enfants handicapés,
        pour recenser les
        actions conduites
        par les services déconcentrés
        de l'Etat et les collectivités
        locales, ainsi que
        par les associations,
        et envisager les nouvelles
        mesures à prendre. 
      En
            partenariat avec
            le secrétariat
          d'état aux personnes
          handicapées et dans
          le cadre de la rénovation
          de la loi de 1975,
          le fonctionnement
          des commissions
          d'éducation spéciale
          (CDES) doit être
          repensé : 
      -
          Cette réflexion
        interministérielle
        s'appuiera sur les
        travaux du CNCPH et
        devra trouver son
        aboutissement dans
        la nouvelle loi d'orientation.
        Il s'agit d'améliorer
        l'évaluation des potentialités
        et des besoins de
        chaque jeune pour
        permettre la planification
        des réponses évolutives
        adaptées dans le cadre
        de l'élaboration du
        projet individuel
        ; 
      -
          L'informatisation
        des CDES sera accélérée
        pour offrir un système
        plus fiable de recensement
        et d'identification
        des besoins sur l'ensemble
        du territoire en partenariat
        avec le ministère
        de la santé ; 
      -
          Les collectivités
        territoriales, notamment
        le département, seront
        associées à ces évaluations
        pour faciliter la
        concertation et une
        meilleure gestion
        des moyens en faveur
        des usagers dans les
        champs qui relèvent
        de leur compétence. 
      Pour
            améliorer
          les conditions de
          scolarisation des élèves
          handicapés ou malades,
          il faut préserver
          et/ou développer
          les aides à l'intégration
          scolaire : 
      -
          6000 auxiliaires
        de vie scolaire accompagneront
        les élèves handicapés à la
        rentrée scolaire 2003.
        Une formation en cours
        d'emploi sera proposée à ces
        personnels ; 
      -
          Le financement du
          matériel pédagogique
        adapté pour les élèves
        atteints d'un handicap
        sensoriel ou moteur
        et les élèves malades
        en intégration scolaire
        individuelle ou collective
        sera poursuivi ; 
      -
          La recherche pédagogique
        et la recherche en
        matière de nouvelles
        technologies au service
        des jeunes handicapés
        seront encouragées.
        La recherche est actuellement éparse.
        Il est nécessaire
        de l'organiser, de
        l'évaluer et dans
        la mesure du possible
        de l'appliquer ; 
      -
          L'accessibilité des
        locaux scolaires fera
        l'objet d'une réflexion
        dans le cadre de l'observatoire
        de la sécurité dans
        les établissements
        scolaires et du CNCPH
        et des propositions
        seront faites pour
        s'assurer du respect
        de la réglementation. 
      Par
          ailleurs, si l'on
          veut changer
        les mentalités, il
        faut commencer par
        changer le regard
        des adolescents sur
        le handicap, les engager
        dans des actions de
        solidarité. Dans le
        cadre de l'éducation
        civique, une information
        sera organisée pour
        les collégiens et
        les lycéens sur le
        handicap pour changer
        leur regard, les faire
        réfléchir sur les
        actions utiles qu'ils
        pourraient mener au
        sein de leur établissement
        au titre de la solidarité pour
        faciliter l'intégration
        scolaire et sociale
        de leurs camarades
        handicapés. Cette
        information trouvera
        sa place lors de la
        journée nationale
        de l'engagement ou
        dans le livret d'engagement. 
      Il
          nous faut passer
        de l'intégration scolaire à l'intégration
        sociale par l'accès à la
        culture et aux loisirs
        partagés. Le champ
        des loisirs et des
        vacances des jeunes
        handicapés est un
        champ d'expérimentation
        vaste; les propositions
        sont encore trop limitées.
        Une étude de l'Inspection
        générale de la jeunesse
        et des sports sera
        diligentée pour faire
        l'état des lieux et
        des propositions pour
        envisager comment
        on pourrait développer
        l'accueil des jeunes
        handicapés dans les
        centres de loisirs
        et les centres de
        vacances. D'ores et
        déjà : 
      -
          Des crédits d'investissement
        figurent au budget
        du ministère de la
        jeunesse, de l'éducation
        nationale et de la
        recherche pour des
        subventions d'équipement à caractère éducatif
        et social. Une des
        priorités d'utilisation
        sera l'aide aux centres
        de vacances et aux
        centres de loisirs
        en vue de la réalisation
        d'aménagements permettant
        une meilleure accessibilité aux
        jeunes handicapés
        ; 
      -
          A l'occasion de
          la réforme du brevet
        d'aptitude aux fonctions
        d'animateur ou de
        directeur (BAFA et
        BAFD), la sensibilisation à l'accueil
        des jeunes handicapés
        sera développée chez
        les animateurs et
        les directeurs de
        centres de vacances
        et de centres de loisirs.
        Un guide à destination
        des formateurs d'animateurs
        et de directeurs sera
        rediffusé à 40 000
        exemplaires ; 
      -
          Les dispositions
        relatives à l'accueil
        des jeunes handicapés
        par les associations
        organisatrices de
        centres de loisirs
        et de centres de vacances,
        seront prises en compte
        dans le cadre des
        conventions nationales
        d'objectifs.  
       
           Vers
          une intégration
      réussie
      Une
          politique volontariste
        d'intégration scolaire 
      
      L'Éducation Nationale
        vient d'annoncer les
        grands axes d'une
        politique résolument
        tournée vers l'accueil
        et la scolarisation
        des jeunes handicapés,
        depuis la maternelle
        jusqu'à l'insertion
        professionnelle et
        l'université. 
        Pour être menée à bien,
        cette politique justifie
        que l'Éducation Nationale
        dispose en son sein
        de moyens nécessaires
        qui peuvent être de
        différentes natures
        : aides humaines ou
        aides techniques. 
        Cette politique volontariste
        doit être saluée. 
      Une
            politique qui
            doit permettre
          une réponse individualisée 
      Pour
          garantir la réussite de cette
        intégration scolaire,
        l'accompagnement par
        un service d'éducation
        spéciale et de soins à domicile
        (SESSAD) est souvent
        nécessaire. 
        Le développement de
        ces services au cours
        des dernières années
        a permis de faire
        passer les capacités
        d'accueil des SESSAD
        de 5 000 places à 18
        000 places entre 1985
        et 1998. 
        Les SESSAD doivent
        encore se développer.
        C'est pourquoi, en
        2003 et dans les années à venir,
        cet effort sera intensifié.
        Dès 2003, 1000 places
        de SESSAD au moins
        seront créées. 
      Une solution
          pour tous d'ici
          5 ans 
      L'accueil
          dans un établissement
        scolaire est parfois
        temporairement impossible.
        C'est en particulier
        le cas des jeunes
        ayant des troubles
        importants du comportement.
        Pour autant, leur
        scolarisation dans
        un établissement adapté est
        indispensable. Les
        conditions d'agrément
        de ces établissements
        ( instituts de rééducation)
        seront revues au cours
        de l'année 2003. 
      L'accueil
          des enfants et adolescents
          très
        lourdement handicapés
        est actuellement encore
        insuffisant : les
        estimations permettent
        de penser que 10 à 13
        000 enfants et adolescents
        seraient dans leur
        famille sans que l'orientation
        de la CDES soit suivie
        d'effet. Cette situation
        est inacceptable.
        Un terme doit y être
        mis dans les cinq
        ans à venir grâce
        d'une part à la scolarisation
        plus fréquente des
        enfants et adolescents
        handicapés qui peuvent
        en bénéficier et d'autre
        part à l'orientation
        vers les structures
        pour adultes handicapés
        des jeunes ayant atteint
        la limite d'âge. 
       
           Les
          différents modes
          de scolarisation
          des enfants et adolescents
          handicapés - année
      scolaire 2001-2002
      
       
        
          
            | 
               Niveau
                    d'enseignement 
             | 
            
               Etablissements
                    scolaires                            (a) 
             | 
            
               Etablissements
                    et services
                    médico-sociaux                      (b) 
             | 
            
               Etablissements
                    sanitaires                (c)  
             | 
           
          
            | 
               intégration
                    individuelle 
             | 
            
               intégration   collective 
             | 
           
          
            | 
               Premier
                  degré 
             | 
            
               27
                  900    
             | 
            
               48
                  200    
             | 
            
                 
             | 
            
                 
             | 
           
          
            | 
               Second
                  degré 
             | 
            
               17
                    200    
             | 
            
               2
                    800    
             | 
            
                 
             | 
            
                 
             | 
           
          
            | 
               premier
                    cycle 
             | 
            
               11
                    300    
             | 
            
               2
                    800 (1)    
             | 
            
                 
             | 
            
                 
             | 
           
          
            | 
               second
                    cycle 
             | 
            
               5
                    900    
             | 
            
                 
             | 
            
                 
             | 
            
                 
             | 
           
          
            | 
               Supérieur 
             | 
            
               7
                  000    
             | 
            
                 
             | 
            
                 
             | 
            
                 
             | 
           
          
            
                              Total 
              
             | 
            
               52
                    100    
             | 
            
               51
                    000 
             | 
            
               87
                    400 (2) 
             | 
            
               6
                    700 (3 
             | 
           
        
       
      Note
        : des doubles comptes
        figurent dans ce tableau,
        dans la mesure où environ
        20 % des élèves présents
        dans des établissements
        et services médico-sociaux
        en 1995 suivaient
        une scolarisation,
        partielle ou non,
        dans des établissements
        scolaires. 
      1. Hors SEGPA et EREA
        non spécialisés. 
      2. Enfants de 6 ans
        et plus scolarisés
        ; 95 % d'entre eux
        ont moins de 20 ans. 
      3. Enfants présents
        toute l'année. 
      Champ: France métropolitaine
        et DOM. 
      Sources : (a) MEN
        (Ministère de l'Education
        Nationale), enquêtes
        12, 19 et enseignement
        supérieur, 1999 (sauf
        UPI (Unité Pédagogique
        d'Intégration) et
        supérieur : 2000)
        ; (b) MES (Ministère
        de l'Emploi et de
        la Solidarité) enquête
        ES, 1995 ; (c) MEN
        (Ministère de l'Education
        Nationale), enquête
        32, 2000 |