Les 
  compétences des commissions 
  de circonscription
  Les commissions de circonscription, 
  CCPE et CCSD, constituent 
  un élément 
  clef du dispositif intégratif.
  Par délégation 
  de la commission départementale 
  d'éducation spéciale 
  (CDES), et conformément 
  aux dispositions de la loi 
  d'orientation en faveur des 
  personnes handicapées 
  du 30 juin 1975, la CCPE 
  et la CCSD sont les lieux 
  privilégiés 
  de formalisation et de suivi 
  de projets individualisés 
  d'intégration, adaptés 
  aux besoins particuliers 
  de chaque élève, 
  toujours au plus près 
  possible des conditions d'une 
  scolarité ordinaire.
  Dès 1976, il était 
  indiqué :
  "On retiendra pour principe 
  que la meilleure solution 
  est de laisser le jeune handicapé 
  se développer autant 
  que possible dans son milieu 
  de vie habituel, et de préserver 
  au mieux la continuité 
  des soins. Il conviendra 
  donc de s'efforcer de le 
  maintenir, grâce à 
  toutes les actions de soutien 
  appropriées, dans 
  sa famille, et, s'il est 
  d'âge à y être 
  admis, de le placer ou de 
  le maintenir dans un établissement 
  scolaire normal. C'est seulement 
  en cas de nécessité 
  que l'enfant, au mieux de 
  son intérêt 
  et de sa famille, sera orienté 
  vers un enseignement spécialisé, 
  la révision périodique 
  permettant d'ailleurs sa 
  réintégration 
  en milieu normal."
  Il appartient aux présidents 
  de la CDES, que sont alternativement 
  l'IA-DSDEN et le directeur 
  départemental des 
  affaires sanitaires et sociales 
  (DDASS), de veiller strictement 
  à l'application de 
  ce principe. 
  Le développement des 
  démarches intégratives 
  conduit en outre à 
  rappeler quelques uns des 
  aspects essentiels du fonctionnement 
  des commissions de circonscription.
  Les commissions de circonscription 
  sont tenues au respect des 
  mêmes règles 
  que la CDES dont elles ne 
  sont que l'émanation. 
  Les compétences qui 
  leur sont dévolues, 
  par délégation 
  formelle de cette dernière, 
  ont pour objectif premier 
  de rapprocher ces instances 
  des intéressés. 
  
  Les règles relatives 
  à la composition et 
  au fonctionnement des commissions 
  sont précisées 
  notamment dans les circulaires 
  n° 31 AS et 76-156 du 
  22 avril 1976, et n° 
  79-389 et 50 AS du 14 novembre 
  1979.
  En liaison étroite 
  avec les équipes éducatives 
  de l'établissement 
  scolaire d'accueil, il appartient 
  à la CCPE et à 
  la CCSD de :
  - rechercher, dans la limite 
  de leurs compétences, 
  les mesures d'éducation 
  spéciale appropriées 
  aux besoins de l'enfant ou 
  du jeune, en complément 
  de la scolarité, en 
  vérifier la cohérence 
  dans le cadre du projet individualisé 
  ; 
  - dans ce même cadre, 
  identifier, en fonction des 
  besoins des élèves, 
  les aménagements matériels 
  ou les accompagnements humains 
  utiles ;
  - assurer le suivi des démarches 
  individuelles d'intégration 
  et aider, si nécessaire, 
  la famille à rechercher 
  des formes d'accompagnement 
  complémentaire ;
  - préconiser des investigations 
  plus approfondies qui peuvent 
  être effectuées 
  en dehors de l'école, 
  en milieu hospitalier par 
  exemple, et aider la famille 
  dans la réalisation 
  de ces démarches. 
  Le concours du médecin 
  de l'éducation nationale 
  est alors particulièrement 
  précieux.
  - procéder, si cette 
  décision apparaît 
  la plus pertinente après 
  un examen global et approfondi 
  de la situation de l'élève, 
  à l'orientation en 
  CLIS ou en UPI, et assurer 
  le suivi et à la révision 
  régulière de 
  cette orientation.
  La CCSD procède en 
  outre à l'orientation 
  et à l'affectation 
  en SEGPA soit des élèves 
  dont les besoins sont clairement 
  en relation avec des difficultés 
  scolaires graves et persistantes, 
  soit des élèves 
  handicapés, dans le 
  cadre d'un projet individuel 
  avec soutien spécialisé, 
  conformément aux instructions 
  de la circulaire n° 96-167 
  du 20 juin 1996.
  Les commissions ne peuvent 
  prendre de décision 
  d'orientation sans que les 
  parents ou le représentant 
  légal de l'enfant 
  ou du jeune n'aient été 
  invités à participer 
  à leurs travaux. Ils 
  peuvent, s'ils le souhaitent, 
  être accompagnés 
  par toute personne de leur 
  choix. 
  La décision indique 
  le délai au terme 
  duquel elle sera révisée. 
  Ce délai ne doit pas 
  excéder deux ans, 
  durée qu'il convient 
  d'ailleurs de considérer 
  comme exceptionnelle.
  Les décisions des 
  CCPE et CCSD s'imposent aux 
  établissements scolaires. 
  À l'égard des 
  parents ou du représentant 
  légal de l'enfant, 
  le pouvoir de décision 
  des commissions est seulement 
  relatif. Un recours gracieux 
  contre les décisions 
  des commissions peut être 
  formé dans le mois 
  qui suit, devant la commission 
  départementale d'éducation 
  spéciale. Le délai 
  court à partir de 
  la date de réception 
  de la notification. Ce recours 
  est suspensif, en matière 
  d'orientation, exclusivement 
  lorsqu'il est présenté 
  par les parents de l'enfant 
  ou du jeune handicapé 
  ou par son représentant 
  légal.
  Le 
  rôle des commissions 
  de circonscription
  La CCPE et la CCSD se montrent 
  particulièrement vigilantes 
  sur la cohérence 
  et la faisabilité 
  des projets individualisés 
  de scolarisation.
  C'est en se fondant sur le 
  développement des 
  potentialités manifestées 
  par l'élève, 
  tout autant que sur ses difficultés 
  actuelles, que des mesures 
  sont soumises à l'approbation 
  de ses parents. La CCPE et 
  la CCSD prennent appui pour 
  leur réflexion sur 
  l'arrêté du 
  9 janvier 1989 fixant la 
  nomenclature des déficiences, 
  incapacités et désavantages 
  et sur le décret n° 
  93-1216 du 4 novembre 1993 
  relatif au guide-barême 
  applicable pour l'attribution 
  de diverses prestations aux 
  personnes handicapées 
  qui permet une appréciation 
  dynamique des difficultés 
  et potentialités de 
  la personne. 
  L'élève admis 
  en CLIS ou en UPI doit, d'une 
  part, être capable 
  d'assumer les contraintes 
  et les exigences minimales 
  de comportement qu'implique 
  la vie dans un établissement 
  scolaire, d'autre part, avoir 
  acquis ou être en voie 
  d'acquérir une capacité 
  de communication compatible 
  avec des enseignements scolaires, 
  les situations de vie et 
  d'éducation collective. 
  Compte tenu de la nature 
  et de l'importance du handicap, 
  des dérogations au 
  règlement intérieur 
  de l'établissement 
  scolaire peuvent être 
  préconisées. 
  Le médecin de l'éducation 
  nationale exerçant 
  dans l'établissement 
  est consulté chaque 
  fois que nécessaire.
  La CCPE et la CCSD ont le 
  souci permanent d'associer 
  les parents de l'élève 
  à la réflexion 
  comme à la décision, 
  et d'apporter l'aide nécessaire 
  aux démarches qui 
  leur sont proposées.
  Les mesures prises consistent 
  toujours à rechercher 
  la solution la moins marginalisante 
  possible. Elles ne se réduisent 
  jamais même dans le 
  cas d'une orientation en 
  CLIS ou en UPI - comme dans 
  le cas d'une orientation 
  en SEGPA - à cette 
  seule décision ; elles 
  exigent l'élaboration 
  d'un projet individualisé. 
  Ces mesures ne sont jamais 
  définitives, mais 
  sont régulièrement 
  suivies, ajustées 
  et révisées. 
  
  La CCPE et la CCSD peuvent, 
  le cas échéant, 
  saisir la CDES mais, de préférence, 
  aider la famille à 
  effectuer la saisine, si 
  les mesures qui sembleraient 
  utiles pour l'élève 
  requièrent un financement 
  qui relève de la compétence 
  de cette dernière. 
  Tel est le cas évidemment, 
  soit pour l'attribution d'une 
  aide financière à 
  la famille, sous la forme 
  de l'allocation d'éducation 
  spéciale et éventuellement 
  de ses compléments, 
  soit pour une demande de 
  prise en charge de l'élève 
  par un service d'éducation 
  spéciale et de soins 
  à domicile (SESSAD).
  Un élève bénéficiant 
  d'un projet individualisé 
  d'intégration peut 
  également faire l'objet 
  d'un suivi par un service 
  hospitalier, un centre d'action 
  médico-social précoce 
  (CAMSP), un centre médico-psycho-pédagogique 
  (CMPP), ou des professionnels 
  para-médicaux exerçant 
  en libéral. Toutes 
  ces formes d'accompagnement 
  ne relèvent pas de 
  la compétence de la 
  CDES, mais peuvent être 
  préconisées 
  par elle. Dans tous les cas, 
  il demeure de la responsabilité 
  de la CCPE et de la CCSD 
  de veiller à une coordination 
  étroite avec les partenaires 
  impliqués dans le 
  suivi de l'élève, 
  que celui-ci soit intégré 
  individuellement ou affecté 
  dans une CLIS, une UPI ou 
  une SEGPA. 
  Le 
  rôle du secrétaire 
  de la commission de circonscription
  Placé selon les cas, 
  sous la responsabilité 
  conjointe de l'inspecteur 
  d'académie ou de l'inspecteur 
  de l'éducation nationale, 
  président de la commission, 
  et du médecin qui 
  en est membre, le secrétaire 
  de la commission est une 
  personne ressource à 
  laquelle les équipes 
  éducatives peuvent 
  faire appel pour demander 
  informations et conseils. 
  Il est en outre un interlocuteur 
  privilégié 
  pour les parents, en ce qu'il 
  permet d'assurer la permanence 
  des contacts avec les équipes 
  éducatives, lors des 
  changements d'établissements 
  scolaires, mais aussi avec 
  les intervenants extérieurs 
  qui assurent le suivi rééducatif 
  ou thérapeutique des 
  enfants.
  Une attention particulière 
  est apportée à 
  la nomination et à 
  la formation des secrétaires 
  de commission lors de la 
  prise de fonction. On veillera 
  notamment à les informer 
  des contraintes liées 
  à cet emploi, en particulier 
  en matière d'horaires 
  de travail
  Des modalités adaptées 
  de concertation et de formation 
  continue leur sont proposées 
  dans un cadre départemental 
  et/ou académique.
  Pilotage 
  des commissions
  Sous l'autorité de 
  l'IA-DSDEN et du DDASS, présidents 
  de la CDES, l'inspecteur 
  chargé de l'adaptation 
  et de l'intégration 
  scolaires et le médecin 
  ou l'un des médecins 
  de la CDES assurent la coordination 
  de l'action des commissions 
  de circonscription du département, 
  animent des réunions 
  de régulation, veillent 
  à l'harmonisation 
  des pratiques et des décisions, 
  en associant étroitement 
  à la réflexion 
  l'inspecteur des affaires 
  sanitaires et sociales ayant 
  en charge la tutelle des 
  établissements médico-éducatifs, 
  les présidents de 
  commission, les médecins 
  membres des commissions, 
  ainsi que les secrétaires.
    
  B.O. n° 19 du 9 mai 2002